1. Avoir une garde-robe capsule (ou garde-robe minimaliste)
Moins de vêtements sous-entend moins de temps à choisir comment s’habiller et surtout, plus de place dans ses placards.
Pour avoir une garde-robe capsule, il n’y a que 2 solutions.
Soit on a une approche extrémiste en s’habillant tous les jours pareils, c’est-à-dire, en ayant plusieurs exemplaires du même vêtement. C’était le cas de Steve Jobs, Mark Zuckerberg ou du français Antoine de Maximy avec sa célèbre chemise rouge.
Soit on veut quand même être stylé et dans ce cas, il faudra réfléchir à des vêtements qui iront quasiment tous ensemble, pour presque toutes les occasions.
C’est un sujet passionnant qui demanderait un article entier que j’écrirai surement plus tard.
2. Être essentialiste/minimaliste
Ce deuxième conseil rejoint le premier. On peut appliquer le même concept à tous les domaines.
L’avantage est de diminuer la charge mentale (moins de temps à nettoyer, ranger, etc.) et surtout, dégager du temps libre. J’en avais déjà parlé à travers l’article de « Goodbye, Things » avec Fumio Sasaki.
Certaines personnes aimeraient être essentialistes, mais n’y arrivent pas à cause de sentiments envers les objets. J’avais alors écrit cet article : désencombrer quand on est sentimental.
S’il fallait résumer, voici deux questions à se poser avant de se séparer ou non d’un objet :
- M’a-t-il été utile durant les 12 derniers mois ?
- Serait-ce facile de le remplacer si je regrettais de m’en être séparé ?
3. Garder les choses en ordre
Dans mon adolescence, quand je cherchais déjà du mieux dans ma vie, j’étais tombé sur un livre de sagesse tibétaine.
Il y avait cette histoire plutôt connue d’un jeune moine qui venait d’arriver au monastère et qui demande à son maitre de lui transmettre son savoir.
Le maitre répond à l’élève : tu as fini de manger ton riz ? Alors va laver ton bol.
Pour les bouddhistes, laver son bol, c’est laver son esprit pour être toujours disponible, mais ce conseil s’applique très bien au sens propre.
Pour avoir l’esprit clair, mieux vaut garder de l’ordre autour de soi. Faire son lit tous les matins par exemple, ou faire un peu de rangement le soir pour mieux démarrer le lendemain.
4. La démission silencieuse (ou quiet quitting en anglais)
En résumé : ne faire que ce qu’on te demande. Rien de plus.
J’en avais évoqué l’idée dans l’article : « Un travail sans stress : les métiers les plus tranquilles ».
Hélas, dans le monde actuel, lorsque l’on est performant et que l’on fait rapidement ses tâches, on est remercié uniquement par encore plus de tâches.
Dans un monde idéal, l’employeur devrait dire : tu as déjà fini ton boulot de la journée ? Tu peux rentrer chez toi. Ce n’est malheureusement pas le cas.
Aujourd’hui, la seule chose qui me ferait travailler davantage serait d’avoir une grosse part de gains variables, comme de l’intéressement. Si l’entreprise gagne plus et que je gagne plus, alors OK, je suis prêt à travailler plus, sinon je ne ferai que ce qu’on me demande.
5. Se limiter à 3 choses à faire par jour
Par « choses à faire », j’entends des choses qui à terme te feront évoluer dans ton quotidien : une séance de sport, s’entrainer à un instrument, trier des objets pour les donner.
Je ne parle pas de tâches récurrentes comme les courses, la cuisine, la vaisselle, etc.
De ce fait, si tu arrives à faire 3 choses par jour, ça sera déjà énorme. Vouloir en faire plus t’amènerait rapidement à un burnout.
Pour trouver ces 3 choses à faire, il suffit de répondre à 2 questions :
- Quelles actions me feraient avancer aujourd’hui ?
- Quelles actions me rendraient fière de cette journée ?
Bonus : en te limitant à 3 choses par jour, tu pourras te coucher en disant : « j’ai fait tout ce que j’avais à faire. » (Référence à Fabrice Midal qui se fout la paix.)
6. Ne pas avoir peur de manger le même repas 2 fois d’affilée
Lorsque j’ai quitté le nid familial pour vivre seul, j’avais comme intention de faire de la cuisine parfaite : équilibrée et sophistiquée. J’ai vite lâché le côté sophistiqué.
Faire de super recettes uniquement pour soi n’est pas très motivant. J’ai donc simplifié mon alimentation en gardant le côté équilibré.
Globalement, il suffit de mélanger 3 aliments que l’on fera cuire à l’eau ou à la poêle. Ça marche à chaque fois.
Pour simplifier encore plus sa cuisine, il suffit de cuisiner en grosses quantités, de cette façon, le repas du midi et du soir seront prêts en même temps.
Peut-être que comme moi, tu fais tes courses avec des applis comme TooGoodToGo, du coup, on se retrouve vite avec de grosses quantités de produits.
Dans ce cas, la technique de manger le même repas 2 fois d’affilée évite les pertes. Il en va de même pour le petit déjeuner. Le matin, je mange quasiment toujours la même chose.
7. Savoir choisir et limiter sa consommation d’informations
Un principe utile pour éviter l’infobésité (et l’anxiogénéité qui va avec).
« Tous les deux jours, nous créons autant d’informations que du début de la civilisation jusqu’en 2003. » — Eric Schmidt, ancien PDG de Google.
Cette citation date de 2010, imagine aujourd’hui. Le pire, c’est que ça n’ira pas en s’arrangeant.
Certains pensent que d’ici 2026, 90% du contenu créé le sera par des intelligences artificielles.
Bref, un comportement naturel serait, soit de s’éloigner complétement de tout ça, soit de choisir minutieusement ses sources d’informations.
En ce qui concerne les actualités du quotidien, je n’y prête même plus attention. Si je tombe dessus, j’écoute vaguement, sinon, ça ne me manque pas.
8. Limiter grandement tout ce qui peut défiler à l’infini
Les Instragam, Facebook, etc.
Ce principe va avec le précédent : arrêter de perdre son temps en consommant n’importe quoi.
Pour réussir à se limiter, j’avais déjà donné quelques conseils dans mon article sur le minimalisme digital.
On peut par exemple mettre un minuteur ou passer les couleurs de son téléphone/PC en noir et blanc.
Quand je m’installe consciemment devant mon PC pour faire défiler des sites, je me limite à 45 minutes de consultation.
Quand je prends machinalement mon téléphone, je finis par mettre les couleurs en noir et blanc. Ça dissuade de passer trop de temps dessus.
N’en déplaise à Meta, gardons en tête que la vie se passe dans le réel, pas dans le virtuel.
Et toi ? Quels sont tes principes pour te simplifier la vie ? Écris-le dans les commentaires.
Photo Anna-M. W.