Liste des métiers de demain axés environnement et social

Nous arrivons à un tournant où l’écologie et le social prendront davantage de place

La liste des métiers suivants a été créé grâce au podcast 2030 Glorieuses de Julien Vidal.

Une chose qu’il est crucial de garder en tête : travailler dans l’environnement et le social se fait uniquement par passion.

Tout d’abord, parce que personne ne dit combien il gagne et si, il ou elle, arrive à en vivre décemment.

Et deuxièmement, parce qu’il y a encore trop peu de demandes, donc trop peu d’offres d’emploi à pourvoir.

Si tu cherches un emploi juste pour gagner de l’argent en ayant la possibilité de changer d’entreprise quand tu le souhaites, vise plutôt des domaines très en demande comme : l’informatique, le BTP ou les soins.

Maintenant, si tu veux innover pour l’avenir et que tu n’as pas peur de compter tes heures, alors les métiers suivants sont pour toi.

Un métier utile dans un lieu insolite

Tu veux joindre l’utile à l’agréable, c’est-à-dire travailler dans un lieu insolite tout en rencontrant des gens ? Je te conseille de regarder du côté des tiers-lieux.

Dans un monde où il est de plus en plus difficile de faire de vraies rencontres sans passer par une appli et là où tout rime avec consommation, les tiers-lieux sont les endroits importants de demain.

Les tiers-lieux recherchent généralement toute sorte de profils : baristas, responsables de communication, animateurs, coordinateurs, etc.

Découvre les récits inspirants de ceux qui ont trouvé leur place dans ces espaces atypiques (et en même temps te créer des idées de sorties, oui oui) dans l’article :

Tu peux également jeter un oeil à la liste d’offres d’emploi dans des tiers-lieux proposer par makesense.org.

Sommaire des métiers suivants :

Les autres métiers sont proposés directement le temps que je fasse des listes plus propres.

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Liste des métiers par podcasts :

58. Accompagnatrice vers les métiers écologiques et solidaires

Aiguiller les personnes qui veulent s’engager.

Fanny Viry est la co-fondatrice de l’Institut de la transition. Son but est d’accompagner des personnes en désir de reconversion professionnelle, pour servir la transition écologique et solidaire.

Contrairement aux autres points de cette liste, ici ce n’est peut-être pas le métier présenté qui est le plus intéressant, mais plutôt ce que propose l’institut. Si tu me lis, c’est que tu réfléchis fortement à évoluer et probablement changer de métier. Tu devrais jeter un œil à ce que propose cet institut.

Fanny n’explique pas en détails comment elle en est arrivée à cofonder l’institut de la transition, mais en faisant une recherche rapide, on peut lire qu’elle a étudié à Science Po Lyon entre 2008 et 2013 et qu’elle a cofondé l’association Anciela dont le but est assez proche de celui de l’institut.

Écouter le podcast avec Fanny Viry


57. Marin de voilier cargo

Aller chercher du café et du chocolat en limitant les émissions de CO2.

Jacques Barreau est le fondateur de Grain de Sail, une société qui vend du café et du chocolat, transporté par un voilier cargo. Il est important que le commerce ne vienne pas dégrader l’unique planète que nous avons. Encore aujourd’hui, nous n’avons pas trouvé mieux qu’un mat et une voile pour un transport maritime décarbonné.

Jacques a œuvré avec son frère pendant presque 10 ans au développement d’énergie marine renouvelable avec par exemple l’éolien offshore. Pour Grain de Sail, ils ont élaboré un premier navire avec une capacité de stockage restreinte afin d’expérimenter le concept. Les deux frères savaient très bien qu’il faudrait rapidement créer un deuxième voilier cargo, plus grand, si leur entreprise décollait.

Écouter le podcast avec Jacques Barreau


56. Agricultrice de fleurs

Faire pousser des confettis naturels

Hélène Taquet fondatrice de Popfleurs, une ferme qui cultive des fleurs pour les faire sécher et en faire des confettis naturels. Popfleurs est une ferme française, ses produits sont donc locaux, à l’inverse de la majorité des fleurs vendues sur le marché français. La propriétaire des lieux privilégie également les fleurs de saison. Ces deux valeurs ont donné lieu à la création du Collectif de la Fleur Française.

Hélène a repris la ferme familiale qui cultivait uniquement du blé, de l’orge, du colza, des pommes de terre. C’est en 2011 qu’elle commença à se spécialiser dans les fleurs en faisant des ateliers. Il lui est alors venu l’idée d’en vendre quand les participants de ces ateliers lui demandaient « où acheter ces fleurs ? »

Écouter le podcast avec Hélène Taquet


55. Réparateur/Vendeur de produits reconditionnés

Offrir une nouvelle vie à des produits qui ne devraient pas être jetés.

David Mignot est cofondateur de YesYes, un site e-commerce qui vend des produits électroniques reconditionnés. Dans le numérique, ce qui pollue le plus, c’est la production de nouveau matériel, dû à l’extraction de minerai. Le bilan carbone est catastrophique. Il y a 15 ans, un nouveau modèle tous les ans, pouvait être justifié par les bonds technologiques. Aujourd’hui, il n’y a pas de grande différence entre le nouvel iPhone et celui de l’an dernier. Donc, on peut dire sans se tromper que dans un futur proche, il se vendra plus de téléphones reconditionnés que de nouveaux.

David a travaillé à différents postes dans la division « mobile » (téléphone) de chez Sony. Au bout d’un certain temps, il a pris conscience que proposer de nouveaux téléphones tous les 6 mois, ne servaient à rien. Il quitta Sony sans avoir de projet défini. C’est le hasard de la vie qui lui fit recroiser un ancien collègue qui avait déjà son entreprise de réparation de mobiles.

Écouter le podcast de David Mignot


54. Fabricant de tiny house

Offrir un accès facile à la propriété

Vincent Bouhours est co-fondateur de Baluchon, une entreprise qui fabrique des tiny houses. Les tiny houses sont des versions améliorées des mobil-homes, moins large, elles peuvent être déplacées sans autorisation. La tiny house a une vraie vertu écologique, d’abord par sa taille, il faudra moins d’énergie pour la chauffer, mais aussi par les matériaux utilisés pour la construction. Certaines tiny houses, peuvent filtrer l’eau de pluie pour la rendre potable et utiliser le soleil comme source d’énergie de l’habitat.

Vincent a fait une licence (sans préciser laquelle). Le problème du système scolaire, selon lui, est qu’il fait pour qu’on ne s’épanouisse pas. C’est seulement en commençant à voyager qu’il a commencé à avoir des idées et à se réaliser

Écouter le podcast de Vincent Bouhours


53. Restauratrice engagée et solidaire

Restaurer le monde en restaurant les Hommes.

Vanessa Krycève, la fondatrice et directrice générale du RECHO. Le RECHO est un restaurant au sein d’un centre d’hébergement, sa mission est donc multiple. D’abord créer du lien entre les réfugiés en les invitants à cuisiner, puis de nourrir les populations qui en ont le plus besoin grâce à un food truck qui se déplace dans toute la France. Le RECHO est engagé écologiquement : cuisine à partir d’invendus, mais aussi par l’utilisation de produits locaux issus de l’agriculture durable.

Vanessa est cheffe cuisinière et comédienne de formation. Elle a fait jouer son réseau pour monter ce projet.

Écouter le podcast Vanessa Krycève


52. Créateur de baskets écoconçues

Créer une marque de chaussure qui pensent autant à ceux qui y travaillent, qu’à la planète.

Kévin Gougeon est cofondateur de N’GO Shoes, une entreprise qui fabrique des baskets et des sacs à dos de manière équitable, solidaire et écoconçue. Ces aspects ont été pensés dès le début de la marque. N’GO Shoes veut montrer que l’économie d’une entreprise ne se mesurera plus uniquement par les bénéfices monétaires, mais également par ces impacts positifs. Ceux qui y travaillent, arrivent-ils à vivre décemment ? A-t-on réussi à baisser notre bilan carbone cette année ? C’est à ce type de question que devront répondre toutes les entreprises de demain.

Kévin ne détaille pas comment il en est arrivé là. Il dit simplement qu’avant il était comptable. On suppose que la création de cette boite s’est faite sur ses économies, car il précise qu’il n’a pas fait de levée de fond.

Écouter le podcast avec Kévin Gourgeon


51. Fondatrice d’une coopérative télécom

Proposer une alternative écologique et sociale, aux géants du numérique.

Marion Graeffly est co-fondatrice de TéléCoop, un opérateur télécom coopératif. Cette idée est née d’une révolte intérieure : consommer des données n’est pas sans cout ni impact écologique. Les objectifs de TéléCoop sont multiples : facturer au réel de la consommation, inciter à garder son téléphone le plus longtemps possible et réduire la fracture numérique tout en créant de l’emploi local.

Marion ne s’est pas attardée sur son parcours. Elle dit simplement venir du domaine commercial.

Mon avis : je doute fortement de la pérennité de ce projet. Ils disent vouloir réduire l’impact écologique, mais utilisent le réseau Orange pour à la fin facturer plus cher. Certes, c’est une belle initiative, mais autant être client d’Orange et limiter soi-même sa consommation. C’est ce que je fais déjà.

Écouter le podcast avec Marion Graeffly


50. Entrepreneur innovateur dans le BTP

Refroidir les bâtiments sans réchauffer le climat.

Je ne sais plus qui disait en parlant des climatiseurs : « réchauffer la planète pour refroidir nos maisons est une folie« .

Maxime Claval est le fondateur d’Enercool, une entreprise nantaise qui a inventé une peinture réfléchissante qui permet de faire baisser la température dans le bâtiment. Grâce à des pigments particuliers, cette peinture réfléchit les infrarouges, ces ondes responsables de la chaleur. Grosso modo, 100 m² de peinture permettent d’économiser 1 tonne de CO² d’un climatiseur. Comme quoi, pas besoin de grosse technologie à la Elon Musk pour agir sur la question du climat.

Les clients de Maxime viennent d’abord pour une question d’économie d’énergie. C’est exactement ce que je disais dans mon article sur la gestion d’un budget : économie rime avec écologie. J’ajoutais également dans mon article sur les investissements verts qu’on amènerait les gens à l’écologie grâce à l’argent. C’est ici le parfait exemple.

Maxime est ingénieur de formation. La création de son entreprise est proche de ce qu’il faisait avant. Il a d’abord était ingénieur thermicien dans un bureau d’études en charge de faire des calculs sur l’économie d’énergie, puis il a bossé dans une startup qui créait un thermostat intelligent, et enfin pour Enercoop.

Écouter le podcast avec Maxime Claval


49. Formatrice de mode de vie écoresponsable

Accompagner et former de façon concrète des personnes à transformer leur quotidien pour une vie plus écoresponsable.

Clémentine Mossé, fondatrice et présidente de l’association The Greener Wood est surtout connue pour son « Greener Festival » qui propose des ateliers du type : apprendre à cuisiner plus végétal, gérer ses finances de manière éthique, et d’autres exposants comme : des réparateurs de vélo, l’achat de kit zéro déchet et achat de bière locale. C’est l’Institut de la transition, qui lui permet d’avoir cette indépendance financière grâce à toutes les formations qu’elle donne et à d’autres missions qu’elle prend en charge.

Petite parenthèse : pour ceux qui habitent Paris, vous pouvez vous rendre à la fondation Good Planet qui propose le même type d’atelier. J’en parlais dans mon article sur Yann Arthus-Bertrand.

Clémentine a suivi un parcours classique d’ingénieur. C’est sa vie associative, en parallèle de ses études, qui l’a amené à créer son association. Quand le projet a vraiment décollé, elle négocia une rupture conventionnelle auprès de son employeur, pour s’y consacrer à 100%.

Écouter le podcast avec Clémentine Mossé


48. Accompagnant en accueil des réfugiés

Accueillir temporairement des migrants le temps de leur insertion.

Vincent Berne travaille chez Singa France, plus particulièrement sur le programme « J’accueille« , qui consiste à accompagner les citoyens qui accueillent des réfugiés. Le principe de l’accueil est un accueil temporaire, le temps de définir un projet professionnel, de trouver un travail et une solution de logement. Ces accueils sont des mois tremplins pour les réfugiés.

C’est un sujet d’avenir, car comme disait Pablo Servigne chez Thinkerview : « Côtoyons les réfugiés parce que dans 10 ans, c’est peut-être nous qui irons gratter aux portes de la Norvège. »

Vincent s’est dirigé vers une licence de sociologie qui l’a amené vers un master de science politique. Après diverses aventures, il répondit tout simplement à une offre d’emploi de chez Singa, qui lui offrit ce poste.

Écouter le podcast avec Vincent Berne


47. Gérant d’un « Social Bar »

Gérer un café tout en amenant les gens à se parler.

Renaud Seligman est co-fondateur du Social Bar, un bar qui permet à des gens qui ne se connaissent pas, de se parler et de faire la fête ensemble. Pour amener des inconnus à se parler, il faut créer des petits prétextes, un peu rigolos, un peu chaleureux, un peu mignons. Aujourd’hui, il gagne sa vie en tant que formateur en « agent de convivialité », c’est-à-dire former les gens à faire ce qu’il fait dans son bar, pour ainsi ouvrir d’autres Social Bar ailleurs en France.

Petite parenthèse : si tu cherches des bars qui sortent de l’ordinaire, je te conseille de regarder du côté des bars associatifs qui proposent souvent des activités dont l’ambiance se rapproche du Social Bar. Tu peux d’ailleurs me retrouver de temps en temps au Schmilblick à Montrouge.

Avant le Social Bar, il animait le Mouvement des Entrepreneurs Sociaux. Ce boulot consistait à organiser des événements où les entrepreneurs qui ne se connaissaient pas, se parlent et passent un bon moment ensemble. C’est là où il testa des petites méthodes et des façons de faire qui faisaient plaisir aux gens. C’est ensuite sa rencontre avec David Rivoire, qui provoqua l’idée du Social Bar avec l’offre d’un local de 500m².

Écouter le podcast avec Renaud Seligman


46. Responsable d’une librairie-café

Gérer une librairie et son café.

Julia Cultien est responsable de deux librairies-cafés appelées « Raconte-moi La Terre« . Le but de ces librairies est d’organiser des évènements comme des conférences, des signatures et un festival. Les cafés adjacents aux librairies offrent un espace de rencontres au tour des livres, mais également de co-working.

Julia n’est pas du tout libraire de formation, mais traductrice. C’est en créant une maison d’édition associative – à but non lucratif, juste pour apprendre la chaîne du livre – qu’elle a fini par atterrir à Raconte-moi La Terre, lors d’un des évènements.

Écouter le podcast avec Julia Cultien


45. Directeur d’exploitation d’un tiers-lieu

Être le chef d’orchestre d’un joyeux bordel.

Roman Fruitier est directeur d’exploitation d’un tiers-lieu appelé : La Cité Fertile de Pantin. Un tiers-lieu est un lieu hybride entre la vie et le travail. C’est là où on se rencontre pour imaginer les mondes de demain. Il y a toujours un esprit friche associé aux partages de connaissances, mais aussi de matériel. On y trouve des conférences, des ateliers et des associations liés aux mondes de demain.

Romain s’est formé à Science Po Toulouse, avec l’envie de travailler dans le secteur culturel. Il n’a jamais trouvé sa place dans les entreprises conventionnelles. C’est un job à La Recyclerie de porte de Clignancourt, qui l’a motivé à gérer un tiers-lieu.

Écouter le podcast avec Roman Fruitier


44. Gérant d’un café intergénérationnel

Gérer un café pour que tous les âges se rencontrent en même temps.

Philippe Albanel a fondé l’agence Senior Compagnie de Lyon spécialisée dans le maintien à domiciles des personnes âgées. C’est cette activité qui le fait vivre. En parallèle, il a créé de manière bénévole le café Chez Dadddy, pensé pour organiser des rencontres entre générations, mais aussi pour créer un réseau d’entraide de quartier. Petits travaux, résolutions de problèmes administratifs, déplacements type covoiturage.

Philippe s’est formé dans une école de commerce généraliste HEC School of Management. Il a toujours eu envie d’entreprendre. Le côté social est arrivé plus tard au cours de voyages et de rencontres.

Écouter le podcast avec Philippe Albanel


43. Militant dans une ONG qui défend les océans

Au service des océans, défendre et protéger.

Lamya Essemlali est cofondatrice de Sea Sheperd France, une ONG dont l’objectif est de préserver les océans, en engageant de nombreuses actions contre tout ce qui les détériore : surpêche, chasse de certaines espèces, projet type éoliennes en mer.

Lamya ne détaille pas dans ce podcast comment elle en est arrivée à ce poste. Cependant, on peut lire sur sa page Wikipedia, qu’elle a obtenu un master en sciences de l’environnement à l’Université Pierre et Marie Curie, puis a rencontré Paul Watson le fondateur de Sea Sheperd, lors d’une conférence en 2005.

Écouter le podcast avec Lamya Essemlali


42. Réparateur en tout genre

Se sentir utile aux autres en prolongeant la durée de vie des objets.

Gilles Reynaud, préside l’association Repair Café Paris. Attention, il s’agit ici d’une activité bénévole, mais je pense qu’il est tout à fait possible de vivre de ce type d’activité, en étant par exemple un réparateur ambulant. Il n’y a pas besoin de gros moyen, mais surtout de la volonté. Le Repair Café est un mouvement international où les personnes s’organisent pour réparer tous types d’objets : de l’ordinateur, en passant par du petit électroménager, mais aussi des vêtements.

Gilles a fait beaucoup d’activité bénévole en tant qu’étudiant. En 2015, il participe en tant que réparateur à son premier Repair Café. Aujourd’hui, il préside l’antenne parisienne.

Écouter le podcast avec Gilles Reynaud


Photo Anna Shvets

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