On procrastine toujours sur 2 types tâches. Pas 36. Seulement 2.
Soit sur des petites tâches chiantes comme le ménage ou les obligations administratives. Soit sur un grand projet qui n’est qu’un ensemble de différentes tâches : passer le permis, trouver un emploi, acheter un bien immobilier, etc.
Affronter la procrastination ne se fera pas de la même manière selon son type.
Les facteurs à la procrastination
Tout dépendra du type de la tâche et du caractère de la personne.
Les causes les plus communes à la procrastination sont :
- Un manque de motivation, car les bénéfices de cette tâche ne sont pas ou peu claires (ou parfois, c’est beaucoup d’efforts pour peu de résultats)
- La peur du jugement des autres (bonjour à nos amis perfectionnistes)
- Un manque de confiance en soi (la peur de ne pas y arriver)
- Ou l’inverse, un surplus de confiance en soi, on se pense très fort alors cette tâche sera faite rapidement au dernier moment
Oui, le dernier point est assez particulier, mais il existe réellement des personnes qui pensent comme ça.
Quoi qu’il en soit, les stratégies contre la procrastination révélées ci-dessous fonctionnent dans tous les cas.
Pour info : cet article est la suite de mon hommage à Stéphane Édouard et plus précisément ici, de son séminaire sur la procrastination. Les lignes rédigées ici sont mon interprétation de ce même sujet.
Les différentes stratégies contre la procrastination
Tout d’abord, arrêtons avec les termes : vaincre, combattre, lutter.
Comme si la procrastination était l’ennemi à abattre et nous le héros. On pourrait en venir à bout qu’à coups d’efforts surhumains. C’est faux !
Ce blog est une ode à la vie simple. Alors oui, il faut parfois faire des efforts, mais dans une moindre mesure tout de même.
C’est à partir de cette vision que j’ai établi les stratégies suivantes.
La procrastination face à des tâches barbantes
Quelle sera ta récompense ?
Le travail n’a pas encore commencé et je te parle déjà de récompense. Tu dois me prendre pour un vrai procrastinateur ! En vrai, c’est peut-être l’erreur que je fais le plus souvent.
Je me mets toujours une énorme pression pour faire plein de choses au point d’en oublier de me récompenser. Pourtant, cette récompense est là également pour se poser et se dire : « c’est bon, tu as fait ce que tu devais faire, détends-toi maintenant.«
De plus, la récompense sera une source de motivation. Avant et pendant la tâche, on pourra penser à cette récompense et donc être surement plus rapide et plus efficace.
Néanmoins, certains extrémistes anti-procrastination conseillent de ne pas choisir de récompense qui pourrait entrainer une dépendance : de l’alcool, du temps passer sur une application type Instagram, TikTok, etc.
Sur ce dernier point, je reste mitigé. Comme dirait le proverbe, « c’est la dose qui fait le poison. »
Mon avis : du moment qu’on arrive à se limiter consciemment et sainement, il n’y a pas de problème.
Commencer par le plus dur ou le plus facile ?
La plupart du temps, il est conseillé de commencer par les tâches les plus difficiles, mais je ne suis pas d’accord.
Nous procrastinons et en plus, il faudrait se faire violence en commençant par les tâches les plus difficiles ? Non merci, je préfère y aller progressivement.
En commençant par le plus facile, on crée tout de suite un momemtum – voir paragraphe suivant – qui nous motivera à faire le reste sans trop d’effort.
Profiter du momemtum
C’est toujours le démarrage le plus difficile, mais une fois lancé, tout devient plus facile.
Exemple avec le ménage, au début, on peut rechigner à le faire, mais étrangement, lorsqu’on aura nettoyé le premier truc, on aura envie de faire le reste. « Maintenant que j’y suis, autant faire le reste ! »
Autre exemple : j’ai commencé la rédaction de cet article par les deux derniers paragraphes que tu viens de lire. J’ai d’abord déterminé celui qui était le plus facile à écrire, ce qui a créé un élan pour rédiger le reste.
C’est ce qu’on appelle le momentum.
Essaye pendant 10 minutes
C’est chiant et tu n’as pas envie de t’y mettre ? Essaye au moins 10 minutes.
C’est le conseil le plus simple que l’on puisse donner à une personne qui traine à faire une tâche barbante.
Si au bout de 10 minutes, tu n’as pas beaucoup avancé ou que tu te sens bloqué, alors OK, arrête. Au moins tu auras essayé pendant 10 minutes.
La réalité, c’est qu’après 10 minutes, il y a de grandes chances que tu es « lancé la machine » et que tu finisses la tâche au complet. Comme dit auparavant, il y a de grandes choses pour que tu aies envie de continuer sur ta lancée.
Prends des engagements externes
Pour ne plus avoir d’autre choix que de passer à l’action, il est conseillé de prendre des engagements extérieurs.
Tu veux voyager, mais tu as la flemme de tout planifier ? Commence par réserver des billets non remboursables ! Tu es maintenant obligé de préparer ce voyage.
Autre expérience personnelle : c’est lorsque j’invite des personnes chez moi que je procrastine le moins. Curieusement, dans cette période, c’est là où je fais mon ménage le plus rapidement parce que j’ai envie que mes invités soient reçus dans un lieu propre et rangé.
Rien qu’avec les 5 conseils que l’on vient de voir, tu devrais déjà arriver à apprivoiser ta procrastination, cependant face à un plus gros projet, tu devras appliquer des stratégies supplémentaires.
La procrastination face à un grand projet
Déterminer une vision claire et globale du projet
Dans n’importe quel gros projet, il y a deux choses qui peuvent faire peur :
- On veut un truc, mais on ne sait pas vraiment comment l’atteindre
- L’ampleur des tâches parait énorme et on se sent découragé
Face à ces deux problèmes, il est important de se concentrer uniquement sur les tâches de départ, sans nécessairement voir trop loin. Ce n’est pas grave si on n’a pas toutes les réponses, on les trouvera en chemin.
Une fois les premières tâches déterminées, si elles paraissent énormes, alors on doit les découper en sous-tâches pour les rendre plus digestes.
La suite n’est qu’une boucle infinie : déterminer les nouvelles tâches, les découper, les réaliser.
Il ne reste qu’à démarrer.
Trouver son démarrage
Parmi les tâches qui composent un grand projet, il y en a parfois qui sont récurrentes. Peut-être que tu devras les faire une fois par semaine, voir même une fois par jour.
De temps en temps, on ne se sent pas de faire ces tâches, alors débute la procrastination. C’est pour cela qu’il est essentiel de trouver ce qui t’aiderait à commencer ces tâches plus facilement.
Dans mon grand projet qu’est L’Homme Heureux, je dois rédiger quasiment tous les jours. Rédiger des e-mails, rédiger des articles, etc. Dans tous les cas, je dois toujours rédiger quelque chose.
Parfois, il m’arrive de manquer de motivation, mais j’ai trouvé comment contrer ça. Je choisis une musique que j’aime, je mets le son assez fort et je commence à chanter.
Ne me demande pas pourquoi chanter me donne l’énergie d’écrire, même moi, je ne le comprends pas, néanmoins c’est mon démarrage.
À toi maintenant de trouver le tien. Peut-être qu’il sera lié à ton environnement ?
Modifier et savoir choisir son environnement
Chaque tâche à son lieu adéquat pour la réaliser.
Par exemple, penses-tu que tu puisses trouver des idées en restant devant ton écran à te dire « je dois trouver une idée » ? Ça n’arrivera jamais. Des idées, tu en auras en sortant te balader, en allant dans un jacuzzi, ou quelque part où te sera détendu.
Pour les tâches, c’est pareil.
Généralement, quand j’ai déjà déterminé précisément ma tâche, je positionne mon PC face à un mur et je la fais.
Par contre, quand je recherche l’inspiration, je positionne mon PC à la fenêtre afin de rêvasser intentionnellement.
Les grandes hauteurs comme Zola et Hugo positionnaient leur bureau face à une fenêtre avec une vue dégagée. Ils savaient faire venir l’inspiration.
Bien établir ses habitudes
Ce n’est plus un secret pour personne, car tous les contenus de développement personnel en parlent : la réussite réside dans les habitudes.
La personne que tu es aujourd’hui est les résultats de tes habitudes des dernières années.
Si tu arrives à déterminer un projet avec les habitudes qui vont avec, tu ne procrastineras plus jamais.
Il ne sera même plus question de motivation. Tu feras les choses par habitudes, en arrêtant de te poser des questions.
Le bon moment ne viendra jamais
Un conseil valable surtout pour les perfectionnistes. Tu veux tellement tout bien faire que tu attends le meilleur moment pour te lancer.
Sauf qu’en vrai, ce moment n’arrivera jamais.
Le meilleur moment pour se lancer, c’est maintenant. Alors vas-y !
Petit mot aux procrastinateurs démotivés
La vie se compose principalement de défis et d’épreuves. Pour la rendre supportable, voire motivante, on se doit de trouver un sens à notre vie.
Les choix classiques incluent la défense d’une cause, la fondation d’une famille, ou même l’hédonisme, mais en fin de compte, il revient à chacun de trouver sa propre raison de persévérer.
Les autres peuvent apporter leur aide dans cette quête, mais ils ne peuvent pas la trouver à notre place. Il ne faut pas être surpris si l’on se trompe une fois ou deux en pensant avoir trouvé sa voie, cela arrive fréquemment.
Photo Gratisography