Des projets, j’en ai échoué. Plein.
Comme n’importe qui, tu me diras, mais quel a été mon plus gros échec jusqu’à maintenant ?
La création de mon agence web avec un ami qui aura duré 3 ans ? Plusieurs années de sport sans résultat extraordinaire ? Ce blog qui n’a pas encore la grosse audience qu’il mériterait d’avoir ?
Pourtant, je suis encore là, avec mon esprit entrepreunarial, mes deux à trois séances de sports par semaine, et à rédiger des articles, des newsletters, des pensées. Je reviens, je retente, encore et encore, exactement comme ces vagues qui, jour après jour, s’écrasent perpétuellement contre les littoraux.
Petit à petit, les littoraux s’érodent. Certains finissent par s’écrouler.
Dommage pour nos beaux paysages, mais la motivation, c’est ça.
Le pic de motivation
Au début, tout est nouveau, tout est génial, on est toujours ultra-motivé.
Les premiers résultats arrivent très vite puisqu’on part de zéro. Demande à n’importe qui ayant suivi un régime.
Les premiers kilos sont toujours les plus simples. L’histoire prend une autre tournure dès la première stagnation.
L’évolution se fait par paliers, c’est comme ça. On fait face à des difficultés et/ou une espèce de routine s’installe. C’est là que les vrais motivés se révèlent.
Ils continuent de faire ce qu’ils ont à faire jusqu’à atteindre le prochain palier, parce que eux, ils ont compris qu’ils ne courraient pas un sprint, mais un marathon.
Trouve ce que tu aimes et crée tes habitudes
Beaucoup de coachs en développement personnel ont longtemps parlé de motivation parce que leur audience leur réclamait – moins maintenant – mais la motivation est un piège.
Il est humainement impossible de garder la motivation (cette espèce d’excitation) que tu ressens au début quand c’est nouveau. Évidemment, tu peux toujours te faire des shots !
Tu peux regarder des vidéos épiques comme celle-ci, aller à des séminaires d’Anthony Robbins alias le dealer de motivation. Ou bien, tu oublies la motivation et tu commences à chercher ce que tu aimes pour créer les bonnes habitudes.
Enfin, le mot exact serait plus « routine », mais comme sa sonorité est péjorative, gardons « habitude ».
Qu’est-ce qui me pousse à continuer mes séances de sport alors que je suis loin d’un niveau extraordinaire ?
J’aime la sensation de puissance que cela me procure tout juste après.
Qu’est-ce qui me pousse à continuer d’écrire sur le blog ?
J’aime cliquer sur le bouton « publier » et la satisfaction que les inscrits à ma newsletter – et tous les autres lecteurs – auront en découvrant ce contenu.
Pour persister de cette manière, nous avons, non seulement besoin d’éprouver l’amour de ce qu’on fait, mais également, d’avoir des habitudes.
Durer sur la longueur
Lorsqu’une voiture commence à rouler, c’est là où elle consomme le plus de carburant. Pour les humains, c’est la même chose. Se mettre à une tâche est toujours difficile, c’est pour ça que tous tes démarrages devraient être simplifiés.
Tu es en train d’apprendre un instrument ? Laisse-le trainer sur ton canapé ou sur ton lit. Comme il est déjà sorti, tu auras davantage envie d’en jouer.
Tu veux faire du sport régulièrement ? Programme tes séances pour savoir à l’avance ce que tu vas faire.
Viens ensuite, la routine. Pour l’éviter – et donc éviter la démotivation – injecte dans tes habitudes de la variation et de la nouveauté.
Joue différents types de musiques. Fais différentes séances de sport.
Enfin, l’astuce ultime pour tenir sur la durée : fais-en un peu tous les jours.
Il vaut mieux un peu quotidiennement, que beaucoup de temps en temps.
Toujours aller de l’avant
De temps en temps, je me laisse happer par les vidéos de Locklear sur Twitch.
En quelques années, il a réussi, non sans mal, à devenir un des « streamers » français le plus reconnu de la plateforme. Pour preuve : ses revenus mensuels à 5 chiffres et une audience moyenne de 5000 personnes en simultanées par soirs. Mais ce n’est pas ce qui nous intéresse ici.
Ce que j’apprécie surtout, ce sont le début de ses interventions, où il livre des anecdotes personnelles pour captiver ses spectateurs.
Une qui a fortement raisonné en moi : « j’ai la chance d’avoir reçu de mon père, l’envie de toujours aller de l’avant. Mon père me disait toujours, quoi qu’il arrive, continue, avance. Souvent, tu rencontreras des difficultés, tu n’arriveras pas à faire ce que tu veux, tant pis, va de l’avant.«
Besoin de motivation ? Pose-toi la question : si je ne continue pas, qu’est-ce qu’il se passera ?
Ton régime ne donne pas les résultats escomptés ? Si tu ne continues pas, qu’est-ce qu’il se passera ?
Tu as démarré un site e-commerce, mais tu ne vends rien ? Si tu ne continues pas, qu’est-ce qu’il se passera ?
Tu as commencé à apprendre un instrument, mais tu ne progresses pas ? Si tu ne continues pas, qu’est-ce qu’il se passera ?
La réponse est simple : rien.
Si tu arrêtes d’essayer, tu n’auras jamais ce que tu souhaites. Par contre, si tu continues encore, encore, en te réinventant régulièrement et en essayant de nouvelles choses, statistiquement, tu finiras par trouver ce qui fonctionne pour toi.
Au final, ce n’est pas de motivation dont on a besoin, mais d’une véritable envie.
La motivation, un truc de ratés ?
Il y a quelques années, un soir où je rentrais chez moi, je vois mon voisin attendre quelqu’un ou quelque chose.
Il m’explique qu’il s’est enfermé dehors et qu’un serrurier doit arriver. Dans un élan de compassion, je l’invite à patienter chez moi.
Une heure ou deux s’écoule avant que le serrurier n’arrive pour débloquer la porte. En remerciement de mon accueil, mon voisin m’invite à dîner.
Lors de la soirée, l’occasion se présente de lui révéler le démarrage de mon blog L’Homme Heureux, tout en lui expliquant son but.
Sans sourciller une seule seconde, il répond du tac au tac : « c’est un truc de losers ça !« . J’en suis resté bouche bée.
Depuis son lancement, la ligne éditoriale du blog a de nombreuses fois évoluée. Aujourd’hui, mon désormais ex-voisin, aurait une réaction différente. Cependant, longtemps après ce dîner, je me suis demandé à quel point avait-il raison ?
Ma conclusion est que tout dépend du domaine abordé. La « motivation » en fait partie.
Évidemment que tout le monde traverse des périodes de démotivations, c’est humain, mais souviens-toi de ce que j’écrivais dans la partie juste avant. Toujours aller de l’avant !
On pourrait également dire : ce qui doit être fait, dois être fait.
Si tu as vraiment envie d’accomplir quelque chose, tu le feras, sinon c’est que tu n’en as pas envie.
Quelqu’un qui a réellement envie n’a pas besoin d’être motivé. Il l’est par nature. Alors, il le fait.
Photo de Jason Mavrommatis