Il parait qu’une vie simple, c’est forcément à la campagne, entre vergers et potagers. Il parait…
Une journée dans ma vie simple
7h30, la radio du salon s’allume, une mélodie se répand dans l’appartement. Les quelques mètres qui séparent le canapé de mon lit, m’offrent un réveil apaisant. Des chuchotements de l’autre côté du mur.
Après un petit déjeuner simple, mais réconfortant, j’aère mon espace de vie, puis je m’habille, prêt à accueillir la créativité du jour. Je m’installe à mon unique table, je parcours des contenus inspirants. Rapidement, les mots s’alignent, formant les premières lignes du prochain article ou e-mail pour « L’Homme Heureux ». Les minutes filent, et soudain, il est déjà l’heure de ma séance de sport.
Le parc à côté de chez moi devient alors mon terrain de jeu. Bien qu’en plein cœur de la ville, l’abondance de verdure me permet de remplir mes poumons d’air frais tandis que les arbres m’offrent leur ombre bienveillante. Je me sens vivant. Une fois la séance terminée, je rentre chez moi, l’esprit clair, prêt à savourer un bon repas. J’ai la chance de pouvoir faire mes courses tous les jours, de choisir des ingrédients frais, et je me surprends à penser que je pourrais presque me passer de frigo.
L’après-midi m’invite à une courte sieste, une parenthèse de calme avant de repartir, cette fois, vers la bibliothèque. Avec mon ordinateur sous le bras, je change d’environnement de travail, car je sais que cette diversité stimule la créativité et ma productivité. Là-bas, entouré de livres, je me plonge à nouveau dans l’écriture, laissant les mots couler naturellement, inspiré par cet espace.
Le soir venu, l’envie de sortir peut parfois me prendre. Je savoure alors la liberté d’aller au restaurant sans devoir réserver, ou de retrouver des amis dans le bar du coin, des lieux accessibles en quelques minutes seulement. Et si l’envie de sortir me manque, je profite de la tranquillité de mon habitation, regardant un film, jouant de la guitare ou écoutant un podcast, laissant la journée s’éteindre doucement.
Alors que la nuit enveloppe la ville, je réalise que je n’ai pas utilisé ma voiture de la journée. Tout ce dont j’ai besoin est à portée de main, accessible à pied ou en transports. Pas de jardin à entretenir, pas de grandes pièces à nettoyer. Mon petit espace de vie se gère facilement, me libérant du temps et de l’énergie pour ce qui compte vraiment. Dans cette simplicité urbaine, je trouve une certaine sérénité que je n’aurais pas ailleurs.
Souvent, les gens confondent vie simple et vie facile
L’exemple ci-dessus est volontairement enjolivé, mais il est en réalité un mélange de vie simple et vie facile. Alors, comment faire la différence ?
Une vie simple, c’est l’art de se concentrer sur l’essentiel en éliminant le superflu. Cela veut dire alléger ses possessions, privilégier les relations authentiques, et adopter un mode de vie minimaliste. Mais simple ne veut pas dire sans défis. C’est une existence où l’on choisit ses batailles et où l’on affronte les obstacles avec clarté, en se concentrant sur ce qui nourrit vraiment l’âme : des expériences riches et des relations sincères.
À l’inverse, une vie facile est celle où les difficultés sont mises en sourdine. On a tout ce qu’il faut à portée de main, peu de stress, peu de contraintes. Les besoins matériels sont comblés, la vie est confortable. Mais parfois, cette facilité peut endormir l’esprit et la volonté, en nous éloignant des défis qui font grandir.
Revenons à ma journée type – qui est en réalité une de mes journées lors de mes semis retraites – elle est simple, car elle est consacrée à un peu d’écriture, de guitare, et de socialisation. Elle est facile parce que je me déplace uniquement à pied, fais les courses quand ça me chante idem pour les sorties. Sur le blog, je te parle aussi de Jiro Ono et de Rhonda Etzel. Tous les deux ont des vies simples, l’un en ville, l’autre à la campagne, mais tout n’est pas forcément facile pour eux.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’une vie simple n’est pas réservée à la campagne. On peut très bien mener une vie simple en ville, même si, je l’avoue, beaucoup de gens – moi y compris – sont tombés dans le piège de croire qu’il faut cultiver son potager à la campagne pour vivre simplement.
Mais alors, à la recherche d’une vie simple, comment choisir entre ville et nature ? La réponse se trouve dans tes aspirations profondes.
En fait, tout dépendra de ton besoin de nature ou à l’inverse, de ton besoin d’effervescence
Les adeptes de la vie simple à la campagne sont souvent très portés sur l’écologie et ressentent un besoin vital de se connecter à la nature pour se ressourcer. D’autres, en revanche, sont stimulés par l’énergie de la ville, préfèrent avoir tout à portée de main et aiment être entourés de monde.
Enfin, certains optent pour un compromis : vivre à une trentaine de minutes d’une grande ville tout en profitant d’un petit lopin de terre.
Sur ces bases, à toi de décider à quoi ressemblera ta vie simple et surtout, où tu souhaites la vivre !
Photo Natalia Blauth