En avril 2023, je disais au revoir à mon boulot grâce à une lettre de démission, dans l’espoir de secouer un peu ma vie.
Un an plus tôt, je me demandais déjà si le pas devait être franchis. Alors, en bon prévoyant, j’ai économisé chaque mois passés. Parce que oui, qui dit démission, dit perte totale de revenu.
Je sortais de ma zone de confort, car mon éducation me criait que sans revenu, je finirais inévitablement sous les ponts. Tant pis ! Cette fois, j’étais prêt à passer 6 mois sans salaire.
Spoiler alert : ça n’a pas été de tout repos. D’abord à cause du compte en banque qui commençait à faire la tête, mais également parce que sans travail, on se sent rapidement inutile.
Pourquoi sortir du lit le matin ? J’avais bien des projets perso, mais ce n’est pas pareil que d’échanger avec des collègues ou de faire une tache demandait par son chef.
Dans mes projets, personne ne m’attendait. Sauf peut-être les inscrits à ma newsletter. Merci à vous.
Pour en revenir à l’argent, qui dit absence de revenu, dit vigilance sur les dépenses, et ça, c’est extrêmement fatiguant. Même avec mon fidèle fichier Excel pour gérer le budget, ça restait un casse-tête.
Je comprends et compatis avec ceux qui doivent calculer au centime près. Heureusement pour moi, cette situation était temporaire. En général, je ne suis pas très chanceux, excepté pour un truc : j’aime l’informatique, un domaine qui recrute.
Alors, comment ai-je pu tenir mentalement ces 6 mois sans revenu tout en donnant une nouvelle perspective à ma vie ?
La réponse tient en un mot : journaling.
Qu’est-ce que le journaling ?
En temps normal, j’évite les anglicismes, sauf que là, il n’y a pas d’équivalent français.
Le journaling c’est le mélange d’un journal intime, de listes de tâches, d’un journal de gratitude, d’un journal de rêve, etc. Bref, c’est simplement mettre par écrit tout ce qu’on a en tête aujourd’hui, en fonction de notre humeur. C’est là toute la puissance du journaling.
Le but n’étant pas d’écrire correctement avec l’idée d’être lu, mais d’écrire comme cela vient, pour nous, pour se vider la tête, pour avoir les idées claires et peut-être penser au futur.
Je dis « peut-être », parce que ce n’est pas une obligation. Dans le journaling, il n’y a pas d’obligation, il n’y a pas de règle. C’est simplement être soi par écrit.
En quoi le journaling est utile ?
Allons droit au but :
- Faire un travail d’introspection
- Renouer avec soi-même
- Chercher des réponses
- Apprendre de ses erreurs
- Accroître sa créativité
C’est entre autres pour ça que j’ai hésité à appeler cet article : deviens ton propre thérapeute ou coach grâce au journaling.
Très honnêtement, si tu ressens le besoin d’être suivi par quelqu’un, mais que tu n’as ni le temps ni l’argent pour le faire, le journaling sera ta thérapie, qui plus est gratuite.
Il n’y a aucune raison de ne pas en profiter.
Sous quelle forme pratiquer le journaling ?
Les puristes diront que rien ne vaut le bon vieux papier stylo. Je ne suis pas d’accord.
De mon point de vue, le meilleur journaling est numérique, à condition de respecter certains principes.
Tous tes écrits partout, tout le temps
Le premier principe est de relier ton journal à un « cloud », ce système qui permet d’avoir accès à tes fichiers partout, tout le temps.
Les plus connus (pas forcément les meilleurs) : Dropbox, OneDrive, Google Drive.
De cette manière, tu n’as pas besoin de te trimbaler tout le temps avec un carnet et un stylo. Tu as juste besoin d’un appareil qui se connecte à internet. Ça peut être ton téléphone ou le premier PC qui te tombe sous la main.
L’autre avantage du cloud, et c’est sur cet argument que les fournisseurs vendent leur service, c’est que tu ne perdras rien. Même si tu effaces un fichier par erreur, tu auras un laps de temps pour le récupérer (en moyenne 30 jours). Un carnet, lui, peut se perdre ou être volé.
Dernier avantage du cloud et pas des moindres, tu auras accès à TOUT ce que tu auras rédigé. Imagine que tu fasses ton journaling sur papier. Tu te vois trimbaler avec toi tous tes carnets ? Bien sûr que non.
Or, en journaling, revenir sur certains passages, c’est primordial.
À la recherche d’un passage
Tout est dans le titre, avec le format numérique, tu peux effectuer des recherches. Avec le papier, non.
Et crois-moi, en 6 mois de journaling, j’ai souvent dû fouiller mes anciennes notes. Si j’avais utilisé du papier, j’aurais très probablement feuilleté mon carnet en vain.
Malgré mes arguments, si tu préfères toujours le papier, fonce ! Le journaling, c’est aussi écouter ses envies.
Comment bien pratiquer le journaling ?
Enlevons-nous tout de suite cette pression, il n’y a pas de bonnes pratiques au journaling.
Comme je l’ai déjà écrit : il suffit de suivre ses envies.
Certains diront qu’il faut écrire tel ou tel truc. C’est faux.
Il y a des jours où mon journaling consiste à écrire une liste de tâches, d’autres où j’écris mes envies. Parfois les deux en même temps. Parfois, c’est tout autre chose. Le but étant vraiment de se vider la tête pour aller ensuite vers l’essentiel.
À quelle fréquence pratiquer le journaling ?
Là encore, il n’y a pas de bonne réponse.
Certains diront qu’il faut le faire tous les jours, moi, je te dirais : fais-le quand tu en ressens le besoin.
Il y a des périodes où je ne vais rien écrire et d’autres où je vais écrire tous les jours.
J’ai simplement remarqué que j’écrivais plus quand quelque chose me tracassait, que lorsque je me sentais bien.
Quel est le meilleur moment pour faire du journaling ?
Personnellement, je préfère écrire le matin pendant que je prends mon thé.
Peut-être que toi, tu préféras écrire le soir avant de te coucher.
À toi de déterminer ton meilleur moment, le principal est de prendre du temps pour soi.
Ma technique de journaling
Voici concrètement comment j’effectue mon journaling. Ça ne veut pas dire que tu doives faire exactement comme moi, mais ça te donnera une idée de comment pratiquer la chose.
J’écris le matin, pendant mon petit déjeuner.
Je commence généralement par écrire une gratitude par rapport à la journée d’hier. Par exemple : merci untel pour la soirée d’hier, ou merci de m’avoir accueilli ce week-end.
Ça peut paraitre puéril, mais je crois comme beaucoup que l’on devient positif en étant reconnaissant, même pour des choses insignifiantes.
Puis je poursuis par tout ce qui tourne dans ma tête à l’instant précis. Ça peut être des ruminations, des peurs, des envies, etc.
Quand mes idées sont plus claires, c’est là que les sujets intéressants arrivent. Ce sont généralement les sujets qui me tiennent le plus à cœur. Alors, je me pose des questions : puis-je faire quelque chose pour aller dans la bonne direction. Parfois, je trouve des pistes, parfois non.
Lorsque je pense avoir fait le tour des sujets, j’aime rouvrir d’anciens fichiers pour peut-être constater une progression ou me rappeler certaines choses que j’aurais pu oublier.
C’est le dernier avantage d’écrire un journal numérique. J’écris un fichier par jour, avec la date du jour, que je range dans des dossiers qui correspondent aux mois passés.
Je commence par prendre un fichier d’il y a un 15 jours, puis je continue avec ceux du même jour des mois précédents.
Comme le disait le Dr Joe Dispenza, 90 % de nos pensées actuelles sont les mêmes qu’hier. Si l’on veut évoluer, nos pensées doivent évoluer.
En écrivant régulièrement, puis en relisant d’anciens fichiers, on peut constater l’évolution de nos pensées. Si ce n’est pas le cas, alors posons-nous la question : qu’est-ce que je peux changer ?
Le fin mot de l’histoire
Le journaling m’a aidé à tenir dans ma période d’inactivité.
Sans vouloir rentrer dans les détails, je reviens de loin professionnellement. Alors, retrouver un boulot tout en faisant progresser ma situation, n’était pas gagné d’avance. Je m’en suis donné le temps et les moyens.
Certes, je n’ai pas retrouvé exactement ce que je cherchais, mais c’est un grand pas en avant vers du mieux.
Envie de suivre la suite de l’aventure ? Embarque avec moi en t’inscrivant à ma newsletter :
Photo Maël BALLAND