Les entreprises d’hydrogène vert en bourse

L’engouement écologique du moment, c’est l’hydrogène.

Pour cause, ce gaz est l’acteur majeur d’un des scénarios les plus crédibles pour une neutralité carbone d’ici à 2050.

L’hydrogène, nouvel « or noir » ?

L’utilisation de l’hydrogène en est encore à ses balbutiements, mais celle qui revient le plus s’applique aux transports.

Au lieu d’avoir des véhicules qui avancent au pétrole, on pourrait avoir des véhicules qui avancent à l’hydrogène.

Concrètement, qu’est-ce que ça changerait ? Et bien, au lieu d’avoir des véhicules qui émettent du CO₂, on aurait des véhicules qui émettraient de l’eau !

Mais tu t’en doutes ça, c’est dans un monde idéal, car pour le moment ce n’est pas aussi simple.

À quand le moteur à hydrogène ?

Aujourd’hui, un véhicule qui avance à l’hydrogène est en fait un véhicule électrique.

On se sert de l’hydrogène pour fabriquer de l’électricité à partir de ce qu’on appelle une pile à combustible. C’est cette pile qui alimentera la batterie du véhicule.

Pour le moment, les chercheurs essaient toujours d’inventer un vrai moteur à hydrogène.

Coïncidences, au moment où j’écris ces lignes, une entreprise sud-coréenne annonce qu’elle aurait réussi à créer cette technologie.

Cependant, ce n’est pas le seul problème que l’on rencontre avec l’hydrogène.

D’où vient l’hydrogène ? Comment le fabrique-t-on ?

L’hydrogène est un gaz que l’on peut fabriquer, mais qu’on trouve également à l’état naturel. Simplifions pour aller à l’essentiel.

Aujourd’hui, on fabrique de l’hydrogène noir ou de l’hydrogène vert.

L’hydrogène noir est fabriqué à partir d’énergies fossiles. À l’inverse, l’hydrogène vert est fabriqué à partir d’énergies renouvelables.

C’est ce dernier qui nous intéressera dans cet article.

Quant à l’hydrogène que l’on trouve à l’état naturel, on l’appelle l’hydrogène blanc. Comme toutes exploitations de gaz, cela nécessite des installations et la destruction de paysages.

Là encore, on en est qu’aux balbutiements. Je te conseille la lecture de : L’hydrogène naturel sera-t-il le nouveau pétrole ?

S’adapter à un marché immature

La réalité des chiffres est là, les entreprises spécialisées dans l’hydrogène (Hydrogène de France, LHYFE, McPhy Energy) ne décollent pas en bourse, au contraire.

Un investisseur avec peu de moyens qui voudrait rentrer sur le marché de l’hydrogène devrait se tourner vers des entreprises plus généralistes comme Air Liquide. (Un des plus gros producteurs mondiaux d’hydrogène à l’heure actuelle.)

Les gens oublient qu’un grand nombre d’entreprises vertes sont encore financées par des projets et donc extrêmement sensibles aux taux d’intérêt, aux flux de trésorerie, et au coût des matières premières utilisées pour construire les turbines ou les parcs éoliens.

Néanmoins, au vu du contexte écologique, nous sommes plusieurs à penser que l’hydrogène fait partie de ces valeurs que l’on achète pour les oublier.

Les entreprises liées à l’hydrogène vert éligibles au PEA

Air Liquide (EPA : AI)

Je ne pense pas t’apprendre l’existence de cette entreprise française productrice de gaz. D’après leur site internet, Air Liquide a toujours fait en sorte de concilier croissance économique et respect de l’environnement. Plus d’informations sur leur page « Agir pour un avenir durable » et « Environnement« .

La production d’hydrogène ne concerne qu’une partie des activités d’Air Liquide, mais d’une part la société produit de plus en plus d’hydrogène vert et d’autre part, c’est la valeur hydrogène la plus solide en bourse.

Hydrogène de France (EPA : HDF)

Hydrogène de France se divise en deux entités : HDF Energy et HDF Industry.

Le rôle d’HDF Energy est de construire des centrales électriques à base d’hydrogène vert, produit grâce à l’éolien et au solaire. L’avantage de leurs centrales est d’obtenir de l’énergie non intermittente.

HDF Energy est déjà implantée un peu partout dans le monde. Dernière information en date : l’accélération du développement aux Philippines.

HDF Industry quant à elle, se charge de développer des piles à combustible à forte puissance. Bien évidemment, ces piles produisent de l’électricité à partir d’hydrogène, ne rejetant que de l’eau.

LHYFE (EPA : LHYFE)

L’hydrogène vert est dans l’ADN de LHYFE. La production d’hydrogène décarboné a toujours été l’objectif de l’entreprise depuis sa création en 2017.

En juin 2023, petite nouveauté, l’entreprise commence à produire de l’hydrogène en mer, à 20 km de Guérande, grâce à une éolienne flottante reliée à un électrolyseur.

La particularité de LHYFE réside dans un algorithme prédictif capable d’adapter la production d’hydrogène en fonction de la demande, tout en anticipant les jours de vent faible.

Voici un bon résumé de la situation actuelle sur la production d’hydrogène vert et son utilisation possible :

McPhy Energy (EPA : MCPHY)

McPhy Energy est un équipementier. Son modèle économique repose sur la vente d’électrolyseurs et de stations de recharges. L’entreprise ne produit pas directement d’hydrogène.

Ce qui semblait bien avec McPhy, c’est qu’ils cherchaient à apporter des améliorations dans le domaine. Pas sûr que ce soit encore le cas.

La vidéo suivante date de 2015 : https://youtu.be/G0clQNJoqA0

Les entreprises liées à l’hydrogène vert accessibles via un compte-titres

Air Products and Chemicals (NYSE : APD)

Air Products and Chemicals, c’est un peu le Air Liquide à l’américaine. L’entreprise produit différents gaz industriels et médicaux. Parmi ces gaz, il y a de l’hydrogène.

Concernant leur hydrogène, tout n’est pas encore vert, mais la société promet que ce sera le cas d’ici à 2025.

Espérons qu’ils disent vrai.

Algonquin Power & Utilities (TSE : AQN)

Algonquin Power & Utilities c’est l’association de plusieurs entreprises canadiennes autour de la production d’énergie renouvelable.

Ce conglomérat est déjà bien implanté en Amérique du Nord, grâce à différents types d’installations : hydroélectriques, éoliennes et solaires.

Dans leurs activités, il y a également la production de gaz dont l’hydrogène.

Ils ont l’intention d’être neutres en carbone d’ici à 2050.

Bloom Energy (NYSE : BE)

Bloom Energy était à la base une start-up de la Sillicon Valley qui cherchait à produire de l’oxygène pour vivre sur Mars.

Maintenant, la société fabrique et installe des piles à combustible chez leurs clients pour ensuite leur vendre l’électricité produite.

Une des réalisations majeures de Bloom Energy est d’avoir créé la plus grande installation d’électrolyseurs à oxyde solide du monde au centre de recherche Ames de la NASA

Fusion Fuel Green (NASDAQ : HTOO)

Fusion Fuel Green est une société irlandaise, dont le cœur de métier est l’hydrogène vert de bout en bout.

L’entreprise propose tout ce qu’il est possible de faire avec l’hydrogène : leurs clients peuvent acheter un de leurs électrolyseurs pour produire leur propre hydrogène, ou ils peuvent acheter l’hydrogène directement à Fusion Fuel Green.

Cette société fabrique également des usines d’hydrogène.

Linde (NASDAQ : LIN)

Linde est le petit frère Irlandais d’Air Liquide. Comme son ainé, l’entreprise est productrice de gaz industriel.

Bien entendu, l’hydrogène n’est pas le seul gaz produit par Linde d’ailleurs, ils produisent davantage de l’hydrogène bleu (produit à partir de gaz naturel ou de charbon via un processus de gazéification avec capture de carbone), que de l’hydrogène vert.

Cependant, l’entreprise aurait tendance à se diriger vers le vert.

Plug Power (NASDAQ : PLUG)

Plug Power est une entreprise américaine spécialisée dans la création de piles à combustible.

Il n’y a pas grand-chose à dire de plus si ce n’est qu’un article récent démontre l’immaturité du marché de l’hydrogène. Il faudra encore patienter avant que ça ne soit rentable.

Photo de Jordan Whitfield

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